8,5 km 500 m de dénivelée 31 participants
Notre rando de mardi a été largement inspirée par le bulletin N° 7 des Chroniques du patrimoine d'Ollioules intitulé "DRAILLES D'ANTAN", d'où est tirée la carte.
Départ du Club canin dans les Gorges d'Ollioules, nous traversons la Reppe sans problème : il n'y a pas une goutte d'eau!!! En revanche, en descendant dans le puits du Canal des Moulins sur la rive gauche, une eau claire et fraîche coule en souterrain.
Tout près se trouvent les fours à chaux. Le premier, celui de la Ripelle, remonte à la fin du XVII° siècle ( des documents l'attestent ) et les 4 fours ont continué à fonctionner jusqu'en 1856. Georges nous donne tous les détails de la concession et de la vente de la chaux, complété par Daniel qui "a le livre"!
Au départ du chemin de la Barre de Taillan, on voit les vestiges de la carrière de pierres de taille dont les résidus alimentaient les fours en calcaire. La pente est raide jusqu'à la ruine du cabanon du télégraphe de CHAPPE (320 m). C'est le dernier poste avant le terminus de Toulon de ce système de transmission des messages qui fonctionna jusqu'en 1853. Nous avons déjà rencontré 2 de ces cabanons au cours de nos randonnées à Ceyreste et Roquefort dans les Bouches du Rhône.
Nous reprenons le chemin caillouteux, où sont élevées les bornes qui délimitent les territoires d'Evenos et d'Ollioules, jusqu'à la crête ( 473 m ). Ces CLAPIERS LIMITES ( du provençal clapas : tas de pierres ) ont été construits en 1829 mais sur un partage des communes qui remonte souvent au Moyen Age.
''L'agachon ( en provençal poste d'observation, de guet ) est une marque dans une pierre- ici une croix - qui veille à ce que les limites ne soient pas déplacées!''
Pique-nique face au château d'Evenos ( Nebro en prouvençau ), un peu noyé dans la brume. 
Nous redescendons doucement vers le magnifique four à cade dit des Hauts du Destel, la carrière et la cabane des carriers. Nous quittons le GR 51 autrefois carrossable pour prendre à droite une draille caillouteuse qui descend dans le vallon du Destel et en 1/4 d'heure nous voilà à l'entrée de l'immense grotte du Berger, habitée dès le néolithique.
On aurait pu continuer et atteindre le lit du Destel si 2 étourdis n'avaient laissé leur sac sur le GR. Il nous faut donc remonter!! Un petit tour au "château du Diable" et nous retrouvons le chemin de la Barre de Taillan dont le mur de soutènement force notre admiration pour le travail des anciens.
Une belle randonnée magistralement conduite et animée par Daniel et Georges.
Bien que nous soyons maintenant bien informés, la vie laborieuse dans nos collines autrefois nous surprend encore car habitués à des maisons confortables, des routes goudronnées, des moyens de transport rapides, des communications instantanées, nous avons toujours des difficultés à imaginer le travail des chaufourniers, des carriers, des enguentiers et autres stationnaires!
La barre de Jaume
Les falaises de marbre de Cimaï
1 Arum capuchon de moine 2 Les romarins sont fleuris, le blanc est assez rare.
Les photos sont de Marie-Hélène, Philippe, Maryse.