Rando Soleil

Aujourd’hui nous ne sommes que 11 au parking des Placettes pour cette courte randonnée à l’assaut d’un plus beau sommet de Provence, Tony nous avait annoncé le programme des réjouissances :

  Nous effectuerons une randonnée en boucle, courte - 11 km environ - avec un dénivelé sérieux pour atteindre la crête de la Ste Victoire par le versant Sud (le plus incliné) Cette marche qui vous permettra de faire travailler vos mollets mais également vos biceps comporte quelques passages escarpés - sans aucun danger - (nous serons en permanence sur un sentier balisé...)

C’est du parking des Deux aiguilles, après la maison de la Sainte Victoire, que nous partons après un regard vers le parcours qui nous attends. Tony nous explique que « nous monterons d’abord vers la Marbrière (un classique voir les randonnées précédentes à la chapelle St Ser) mais qu’après les choses sérieuses devraient commencer par le passage du Pas du Clapier première difficulté de la journée puis une rude montée vers la crête de la Ste Victoire pour redescendre par le flanc ouest par les pas du Moine et du Berger et enfin pour terminer un passage à l’oppidum Untinos. » Une balade de Santé en quelque sorte… mais nous avons bien compris qu’il ne faudra pas garder les mains dans les poches.

La météo et le moral sont au beau fixe et nous partons allègrement vers la Marbrière où Tony nous commente l’exploitation des pierres issues de cette carrière jusque vers 1930.

Après la rapide montée au dessus de la carrière nous rencontrons un Cairn, quittons le sentier balisé marron pour prendre un sentier balisé en vert en direction du sommet par le fameux pas du Clapier. Et nous rencontrons notre première difficulté par le franchissement d’un ressaut où l’usage des bras et des mains est indispensable. Une petite pause après cette première difficulté, tout le monde a le sourire : allons, ce n’est pas si difficile …

Mais ce pas du clapier ne constitue que le hors d’œuvre de cette belle ascension. Les passages fortement escarpés se succèdent et nous finirons par ressembler à des quadrumanes … elle arrive quand la crête ? Bientôt un dernier coup de reins et pour la première fois nous n’apercevons que le ciel bleu au dessus de nos têtes. On l’a fait et ce n’était pas si difficile.

Même si la météo est clémente, la Ste Victoire, nous rappelle qu’elle s’appelait avant le Mont Venturi et nous sortons les polaires car le vent est bien frisquet.

Le cheminement en crête en direction de la croix de Provence emprunte un sentier peu confortable mais en cette saison le sommet de la Ste Victoire est couvert de fleurs : quelques iris, de nombreuses tulipes, des petites jonquilles jaunes, des petites orchidées et autres ...

Il est 12h et nous nous arrêtons au niveau du Signal pour la pause pique-nique bien abrités du léger vent. Aujourd’hui, les bouteilles sont rares et pas de café mais nous avions les brownies « maison » de Jacqueline.

Nous repartons d’un bon pied vers le Garagaï puis la croix de Provence. Un passage devant le Prieuré, fermé jusqu’au 15 janvier 2018 pour travaux, et nous commençons la descente par le sentier Imoucha. Les roches patinées par la grande fréquentation de ce chemin sont très glissantes et la descente demande une grande attention.

Arrivés au pas du Moine, Tony en cette période d’élection présidentielle, nous demande démocratiquement si nous préférons descendre par le pas de l’Escalette un peu plus facile ou par les pas du Moine et du Berger.

Nous optons d’un commun accord pour le tracé prévu par le pas du Berger. Effectivement après une descente par un chemin caillouteux où chacun doit être attentif nous arrivons au pas du Berger où nous devons « désescalader » une dizaine de mètres de rocher. Certains assurés avec la corde d’autres plus à l’aise, nous passons tous avec brio ce court passage et Tony nous l’annonce c’était la dernière difficulté.

Nous passons par le hameau et la chapelle du Trou où Tony nous raconte l’histoire de ce lieu mal connu.

Un dernier effort pour monter à la découverte de l’oppidum d’Untinos puis c’est le retour vers le parking où chacun jette un dernier regard très satisfait vers la croix de Provence.

Merci à Tony, bien secondé par Nicole, pour nous avoir fait découvrir ces sentiers où la « main » des randonneurs de Rando Soleil n’avait encore jamais mis les « pieds ».

Photos et texte de Pierre.