LA MAISON DES QUATRE FRERES.

Pour la fête de la randonnée, nous organisons chaque année une sortie facile et sympa ouverte à tous.

Nous avons rendez-vous devant la Mairie à 8h30.

Le petit déjeuner est offert par la municipalité nous disait le quotidien régional. Mais cette année un "bug" a fait qu'il n'y avait rien pour les participants. Les excuses ennuyées d'un adjoint nous confirment cette erreur.

Ceux qui étaient venus l'estomac vide se précipitent à la boulangerie du coin, d'autres sortent des barres de céréale de leur sac et nous partons en voiture jusqu'à La Maison des Quatre Frères.

Nous avions déjà fait cette balade qui nous avait enchantés, au printemps (21 avril 2009).

Nous sommes 112 participants et nous formons trois groupes pour plus de facilité d'écoute puisque nous avons deux guides plus Georges qui connait bien le terrain. Nous partons par des chemins différents, nous nous retrouverons pour le pique-nique.

Je suis dans le groupe de Marjorie, guide naturaliste du Conseil Général, herpétologue entre autre (spécialiste des reptiles). Aussitôt la question fuse :" y a t-il des vipères dans la région ? "

Mais non ! C'est certain. Et Marjorie nous explique :

La vipère ayant un besoin physiologique d'hiberner un minimum de deux mois dans une terre qui ne dépasse pas les 11° , la région du Beausset ne lui convient pas. Il faut remonter bien plus haut dans le Var pour en croiser. Ici il y a des couleuvres à collier dont la femelle peut dépasser les deux mètres !

Les deux autres groupes se sont éloignés, à notre tour nous partons sur les sentiers agréables et bien balisés.

   

Sur le sentier nous voyons de la salsepareille en fleur qui sent si bon, et une discrète orchidée que  nous n'aurions pas vue sans notre guide . Marjorie nous explique la reproduction de cette orchidée, la spiranthe d'automne, très compliquée avec ses graines microscopiques qui ont besoin d'un champignon pour germer. Puis c'est le pistachier lentisque qui nous arrête. Cet arbuste commun dans notre région est une pharmacie à lui tout seul; et sans effet secondaire.

  salsepareille.         spiranthe d'automne.

Notre guide nous parle du loup dans le Var qui améliore l'état sanitaire de la faune.

l'heure du pique-nique.

Le Crache sang laisse échapper une goutte de liquide rouge pour dissuader d'éventuels prédateurs.

Nous découvrons le bois de pistachier lentisque et pistachier térébenthe puis nous sentons l'essence de cade.

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La cabane du charbonnier.

Le four à cade

La journée est riche en découvertes et explications variées. Nous ne nous lassons pas d'écouter Marjorie qui nous parle de l'estend de pedas ( Je ne garantie pas l'orthographe) mot provençal pour désigner le cyste blanc si doux que les lavandières y étendaient les langes des bébés, ou bien l'histoire du pèbre d'aï (poivre d'âne en provençal et sariette en français) toujours présent dans la besace du berger. quand son âne ne voulait plus avancer, il sortait le pèbre d'aï, le frottait dans ses mains, le plaçait sous la queue de l'animal. Les huiles essentielles de la plante faisaient repartir l'âne dare-dare!

Mais il faut bien rentrer...

Devant la bastide, des tables sont dressées; nous sommes accueillis avec du café, du jus d'orange, des petits fours et même du vin pétillant! La municipalité nous a préparé un bon goûter qui clôture cette belle journée.

les photos sont de Danielle, Pierre, et moi-même.

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