23 JANVIER 2018 - 14 km, 350 m de dénivelé 5 h de marche
Guidés par Maryse, 35 randonneurs s’aventurent gaiement sur un large chemin qui s’étend au nord de la Chapelle Ste Anne du Castellet jusqu’aux barres de Castillon au-delà du plateau du Camp. La brise matinale s’estompe rapidement, et c’est sous une atmosphère de douceur printanière que se déroule la journée. Un ciel bleu pur coiffe les reliefs harmonieux des collines dont la ligne de crête marque la limite verdoyante dans une lumière limpide.
En chemin nous visitons la source de la font de Mars, puis différents fours : un four à Cade datant du XIX° destiné à la fabrication de l’huile de Cade, un four à poix permettant à partir de bûchettes de pin d’obtenir la poix utilisée pour calfater les bateaux, et un four à chaux obtenue à partir de calcaire concassée pour fertiliser les cultures, blanchir les murs ou désinfecter les étables. Maryse nous renseigne schémas à l’appui sur l’utilité de ces fours.
Nous poursuivons par la voie romaine qui monte tranquillement vers l’ouest avant de grimper un raidillon qui nous amène au sommet. Parvenus au plateau du Camp, nous accédons aux barres de Castillon, dans un univers de roches calcaires et de végétation méridionale, pins, arbustes, épineux. Quelques arbousiers en fleurs trônent aux abords du sentier, annonciateurs d’un printemps précoce.
L’arrivée sur la crête des falaises nous surprend par le panorama qui s’offre soudain à nous. Au nord, la Sainte Baume et dans le vallon le village de Cuges.
Maryse nous promet une belle « salle à manger » pour déjeuner que nous atteignons vers 12 h 45. Excusez- du peu : au milieu d’une clairière ensoleillée entourée de végétation, des roches blanches tapissent le sol. Avec une bonne dose d’imagination on se croirait sur des coussins à mémoire de forme, sauf que là ce sont nos fessiers qui épousent le modelage irrégulier des pierres et en mémorisent les contours rugueux. Dans ce coin superbe, les gâteries et nectars divins, légitimes récompenses de nos efforts, sont partagés avec enthousiasme et dans la gaieté générale.
Ivres de soleil et un peu engourdis après cette pause repas arrosée dignement, nous regagnons par une piste large rocailleuse avec parfois des éboulis caillouteux, la Chapelle Sainte Anne.. Des bruyères et genêts en fleurs bordent le chemin de terre ocre comme pour en atténuer la rudesse. A l’ouest, des jets de lumière éblouissants jaillissent du miroitement du Golfe de la Ciotat et de la baie de St Cyr ; à l’est et au sud le plateau de Signes et la plaine du Beausset, puis progressivement apparaissent les premières maisons du village de Sainte Anne, jusqu’au clocher de couleur rouge de la Chapelle qui se dresse au dessus des pins.
Merci Maryse pour cette pittoresque randonnée, pleine de curiosités historiques documentées, et sous les auspices du Printemps.
Texte de Danielle R. Photos de Jean-Paul et René B.